Atelier
La Rantiala
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L'art de la tapisserie convoque aujourd'hui une mémoire universelle. La technique du tissage est l'une des plus anciennes de l'histoire de l'humanité. Depuis plusieurs siècles en occident, la tapisserie a offert ses formes, ses couleurs et ses diverses fonctions au diapason des époques, relatant tel récit religieux, mythologique, profane ou politique comme une caisse de résonance des goûts mais aussi des jeux de pouvoir.
La tapisserie d'Aubusson est traditionnellement un art d'interprétation : se mettre au service d'une première intention artistique, entrer dans un dialogue avec l'artiste. Il ne s'agit pas de réaliser une copie de l'oeuvre mais de l'ouvrir à sa traduction en tapisserie avec son écriture textile propre.
La tapisserie devient l'événement d'une rencontre.
Depuis 2009, la tapisserie d'Aubusson a été inscrite sur la liste représentative du "Patrimoine culturel immatériel de l'humanité" par l'UNESCO. C'est ainsi la reconnaissance que la tapisserie s'inscrit dans un faisceau de relations et porte l'empreinte d'une synergie de savoir-faire : artiste, cartonnier, filature, teinturiers, liciers, couturiers, galeristes et institutions culturelles.
L'atelier La Rantiala souhaite participer à ce dynamisme, héritier d'une tradition multiséculaire.
«Avec ces artistes, j’ai parfois l’impression de changer de métier ! Mais bon, je suis quand même honoré de la confiance qu’il m’accorde. (temps) Et puis, souvent, j’ai le sentiment que l’artiste permet au licier d’approfondir sa technique, d’aller chercher plus loin. Je me transforme en improvisateur de jazz. Quelques indications seulement. A moi la résolution picturale, rythmique, musicale, technique, oserais-je dire existentielle de l’artiste...»